[caption id="" align=“alignleft” width=“120” caption=“OpenStreetMap, la carte coopérative libre”][/caption]
iPhoto est un logiciel de gestion d’images de la suite iLife produit par Apple. La société a annoncé le remplacement de Google Map par OpenStreetMap pour les cartes utilisées par ce logiciel.
Les responsables d’OpenStreetMap s’en félicitent, puisque cela prouve que le projet, né en 2004, a maintenant atteint un niveau de maturité suffisant pour intéresser jusqu’aux plus grandes sociétés.
Pour rappel, le but du projet OpenStreetMap est de mettre à disposition de tous une carte du monde entièrement libre (sous licence CC BY-SA). Le projet est collaboratif, tout le monde est donc invité à participer à sa création, avec comme résultat des cartes beaucoup plus détaillées que celles proposées par Google la majorité du temps. (SebSauvage avait d’ailleurs fait un article sur une comparaison des cartes disponibles sur le web il y a peu).
Et comme c’est Apple, il fallait s’y attendre, il y a déjà embrouille sur la licence, ce qui est relativement incroyable au vu de celle-ci : " Vous êtes libre de copier, distribuer, transmettre et adapter nos cartes et données, à condition que vous créditiez OpenStreetMap et ses contributeurs". L’unique obligation n’est pour l’instant pas respectée, hormis une mention “powered by OSM”
Il faut aussi noter que l’application se base pour le moment sur des cartes de 2010, qui ne sont donc pas à jour. Nul doute que cela sera rapidement corrigé cependant.
Concernant la rivalité avec Google, il est intéressant de lire le billet de Frederik Ramm, contributeur de longue date à OSM, tant au niveau du code que des données, et co-auteur d’un livre sur le sujet ( traduction disponible ici).
Dans ce billet, intitulé “Google n’est pas l’ennemi”, Frederik Ramm explique que bien que la majorité des gens voient OSM comme un rival à Google Map, ce qui n’est pas forcément vrai. Il cite quelques exemples où la coopération était de mise, et affirme " Chez OpenStreetMap, nous ne cherchons pas à être une alternative à Google Maps, mais bien plutôt aux bases de géodonnées administratives ou produites commercialement. Nous sommes plutôt des concurrents pour TeleAtlas ou Navteq que pour Google. Google avait aussi commencé à récolter ses propres géodonnées dans sa jeunesse, mais seulement parce qu’ils souffrent du même problème qu’OpenStreetMap, à savoir le manque de géodonnées disponibles à des conditions acceptables."
Un point de vue qui vient de l’intérieur même d’OSM et qui s’oppose à l’idée générale que l’on a des deux services, que l’on ne peut s’empêcher de voir en concurrent.
Voici en tout cas une nouvelle qui apporte à nouveau un bel exemple d’un projet libre qui vient se placer tout en haut de l’échelle et côtoie les plus grands.